Sur mon âme le baiser de l’infidèle
Pour illuminer ma divine damnation
Fière, m’enveloppe du souffle narquois de sa passion.
Sur mon cœur le baiser de l’infidèle
Comme on pourfend de trop faciles émotions
Sanguinaire, s’infiltre dans les brèches de ma raison.
Sur ma main le baiser de l’infidèle
Je saisis le côté obscur de l’esprit
D’où le gouffre m’apparaît comme une fin tragique.
Sur mes lèvres le baiser de l’infidèle
Je souffle ces quelques vers diaboliques
Juste pour éventrer l’autel de la morale publique.
novembre 1995