L’hymne à la succion,
Nos théories défectueuses et insomniaques
Propulsent l’amour au Paradis :
L’éthanol rose en rajoute toujours un peu plus,
Pour se forger des images volatiles.
Mais ces passions ragouteuses s’écrasent bien au-delà de nos rêves.
Leurs espoirs mythiques percent le vide jouissif
De l’hymen fragile et profane,
S’investissent généralement en une intraveineuse modèle.
L’envol frelaté de l’ivresse pudique
Traduit une musicalité surpuissante
Mais l’alarme sociale maudit Thanatos héroïque :
Cette union chaotique, chair essoufflée
Dessine une jouissance animale, bruyante et pénétrante.
La mort, elle, ne manque pas d’indiscrétion,
Elle frappe toujours au milieu des géants,
Une étoile noire priera pour eux.
Les réminiscences verticales, vaste gouffre génital,
Et les imaginations dédaigneuses de nos lords disparus
Déchirent ensembles les pages blanches de l’oubli.
février 1990