Ma vie dérive en mon âme et mes cris
Mon corps en est une blême apparence d’espoir.
Abreuvées d’enfer au creux de ma chair
La haine, la furie qui m’égorgent
Et me font crever de joie et d’ivresse,
De sentir mon âme blessée vers Saturne.
Que sais-je, un écho tremblant au loin
Un ange déchu et laid crachant le mal
Ne veut plus vivre. Il s’immisce
En moi, fragile et dévoué.
Mais le sang des hommes n’est pas celui des héros,
Les ailes brisées d’illusions,
Mes espérances s’enlisent vers cet infini
Ce vide temporel m’aspire à ses dégoûts et prières…
Le poète meurt chaque jour de l’indifférence de l’autre.
Lorsqu’il est trop tard pour aimer,
Il ne l’est jamais pour les regrets.
décembre 1989