Une idole arrache sa vérité dans mes rêves.
Elle me regarde,
Mes yeux se tordent de bonheur.
Amour à vue :
Est-ce une réalité plastique ?
Une fusion évanescente ?
Je bascule vers cette fragilité
Un cristal se fige sur cette vapeur.
Surannés, les gestes d’amour que l’on s’invente,
Je les absorbe en cris intérieurs.
La peur bâtit les remords :
L’amour à la vue, à la mort.
A la vie ? Je me propulse
En son iris méditerranéen.
Je ne perce rien, je ne perçois rien.
Elle me regarde,
Mes yeux se noient dans son absence si violente.
Aveugle, je porte en moi cet amour crevé.
juillet 1993