Amour des cendres, meurtri dans le brouillard
Raison perdue des ivresses emportées,
L’arrière-goût du malheur persiste
Et nos larmes sont des cendres de lune.
Amour des lunes, ruissellement nocturne
Et solitaire de rêveries obscures,
Je m’accroche à ce passé odieux,
Emergence douloureuse de cette lune de miel.
Amour de miels, je m’enlise dans ce regard nacré
Sucré feutré comme sa peau entre ses os.
Et je te heurte et je te caresse sans éclat
Jusqu’à pleurer ton souffle figé par le plaisir.
Amour de plaisirs, amour du mal,
Je ris parfois de ce rêve, vaste ramassis de cendres.
août 1991